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CONAN Gilles


- « des points, c’est cela qu’il nous faut ! » de gilles conan [fr] / installation (2004).

cette installation invite le spectateur à pénétrer une pièce obscure dans laquelle il perçoit progressivement une source lumineuse. celle-ci est élaborée à partir d’une composition chromatique électronique exploitant le système du braille comme support graphique et aussi comme mise en abîme symbolique du numérique. le recours à la lumière recherche la transmission pure, immatérielle et éphémère, métaphore précise d’une pensée furtive, éclairée et insaisissable.

construite à partir de signes élémentaires, d’une physique première, d’un langage par signes, cette œuvre repose sur le langage qui précède la parole, qui se devine dans le regard touchant au plus près la pensée. cette mise à plat du langage aboutit à différents niveaux de lecture réservant aussi un accès aux mal-voyants et aux non-voyants. le processus, ainsi créé, invite à une contemplation active et perceptive, à une plongée dans une concentration mentale et réflexive, sous l’effet de ce qui peut être défini comme une musique de lumière.

gilles conan s’intéresse à la lumière de scène par le biais de la danse contemporaine depuis 1998. il présente sa première pièce en décembre 2004 pour superflux ( lyon fête des lumières ). en 2006, jean-marc bustamante l’invite à participer à son exposition -beautifuldays- à la kunsthaus bregenz. il co-signe avec celui-ci « dispersion », installation lumière sur les quatre façades du centre d’art contemporain autrichien.

Arborescence - .